Les calculs de marée reprennent... 

En effet, à la sortie du Ria Formosa, les courants sont importants d’autant plus que nous sommes en fort coefficient.

Nous sortons de la lagune et retrouvons l’océan pour rejoindre notre dernière escale portugaise.

Bellisa longe les îles qui forment le cordon littoral du Ria Formosa : Culatra, Armona puis l’île de Tavira.

Le relief côtier s’abaisse progressivement en direction de l’Espagne.

Nous arrivons en vue de l’embouchure du Guadiana qui forme la frontière naturelle entre le Portugal et l’Espagne.

Mieux vaut y entrer à l’étale car, là aussi, les courants sont forts.

Nous choisissons de faire escale sur la rive droite du fleuve à Vila Real de Santo Antonio.

Cette petite ville a subi le tremblement de terre de 1755 et a été détruite par le raz-de-marée consécutif. 

Le marquis de Pombal la fit reconstruire en cinq mois selon un plan en damier, comme le quartier de la Baixa à Lisbonne.

Une statue originale lui rend hommage sur les quais.

Pas de ruelles tortueuses où se perdre... et une ambiance de ville frontalière avec les échanges par bac. Les espagnols d’Ayamonte, sur l’autre rive, viennent visiblement faire leurs achats de chaussures et de linge de toilette au Portugal !

Le marché bien achalandé nous permet de faire un petit approvisionnement en produits locaux et de goûter à nos premières fraises de l’année.

Retour à bord du Bellisa en longeant le Guadiana, très prisé des pêcheurs de toutes générations...