6 octobre 2023.

C'est décidé, nous allons faire une entrée en Turquie avec Bellisa !

Bien sûr, ce ne sera qu’une minuscule incursion dans ce vaste pays situé pour 97% en Asie avec l’Anatolie où se trouve sa capitale Ankara, et 3% en Europe notamment les côtes égéennes que nous longeons. La superficie de la Turquie fait une fois et demie celle de la France.

C’est un pays aux quatre mers : la mer Noire, la mer de Marmara, la mer Egée  et la mer Méditerranée.

Avec plus de 85 millions d’habitants, la Turquie est le pays le plus peuplé du bassin méditerranéen.

Nous visons le golfe de Datça dans la province de Muğla, soit une infime partie de ce grand pays…

Le statut des îles en mer Égée, la délimitation des zones maritimes et aériennes, et le statut des minorités sont des sources de tensions récurrentes entre la Turquie et la Grèce. Pour l’instant, le calme est plutôt de mise… profitons-en !

Cap donc sur la petite ville de Datça pour y faire notre entrée administrative et obtenir le transit log indispensable à notre séjour turc.

Nous jetons l’ancre dans la baie Sud de Datça en arborant les pavillons adéquats : pavillon turc et pavillon jaune qui indique que le bateau aborde le pays et demande le droit de pénétrer dans les eaux du pays accueillant. Il montre aussi que nous allons faire la démarche d'effectuer les formalités d'entrée auprès des douanes et de l'immigration. 

Comme il nous l’a été conseillé, nous prenons les services d’un transitaire (comme en Albanie), ce qui facilite grandement la tâche… Il prépare tous les papiers grâce aux documents fournis et nous accompagne au bureau de police pour faire tamponner nos passeports. Et voilà, nous sommes en règle, la découverte peut commencer…

Après avoir changé des euros contre des livres turques, nous pouvons faire quelques courses avant de regagner notre bord.

Cap vers le mouillage de Kurucabükü à une douzaine de miles nautiques où nous retrouvons Freddy et Nadine, amis belges grands habitués de la Turquie.

Dîner à bord de Citius, à côté de Bellisa.

7 octobre 2023.

Nous relevons le mouillage pour rejoindre Bozburun.

Citius ouvre la marche.

Le passage de Kizil Adasi avec ses eaux limpides est très plaisant et les mouillages y sont convoités.


Nous sommes au paradis des « gülets », il s’agit de grands bateaux de type goélette ou caïque qui associent le charme de la construction artisanale et le grand confort apporté par les technologies modernes.

À l’origine, ce navire en bois était surtout utilisé pour la pêche. Il a alors fallu attendre l’avènement de la plaisance et la popularité grandissante de la location de bateaux pour voir des armateurs transformer leurs embarcations en voiliers de croisière capables de satisfaire les exigences d’une clientèle appartenant au tourisme de luxe.

Les caïques revisités sont fabriqués selon des plans de la gület classique. Traditionnellement, les bois utilisés par les maîtres artisans proviennent du pin, de l’acajou, du châtaignier, de l’iroko, du mûrier, mais aussi du tek.

C’est principalement à Bodrum que sont construites les gülets ; même si d’autres chantiers navals spécialisés dans la fabrication de caïques se trouvent à Bozburun, Antalya, Istanbul ou encore Marmaris.

Petit tour à terre en débarquant en annexe pour découvrir Bozburun et sa vie locale.

Retour à bord pour une nuit tranquille au mouillage et réveil le lendemain par l’appel du muezzin…