Nous avons 5 jours devant nous pour notre première approche de la Crète.

Plus grande île de la Grèce, au Sud de la Mer Egée, elle est au carrefour des trois continents de l’ancien monde.

L’île est longue et étroite (260 km par 60 km) et c’est à Heraklion, sur la côte Nord, que nous atterrissons. Le temps de récupérer une voiture, de faire une incursion au port vénitien et de jeter un coup d’œil sur le temple byzantin d’Agios "Titos…

… et nous filons vers la montagne !

En effet, nous comprenons rapidement que tout le littoral nord est dédié au tourisme, pas vraiment ce que nous cherchons…

Nous grimpons donc jusqu’au joli village traditionnel de Krasi, à 600m d’altitude.

Krasi est connu pour l'abondance de ses sources qui alimentaient autrefois la cité antique de Lyttos.

Cet emplacement unique a favorisé la croissance exceptionnelle du platane qui trône maintenant au centre du village. Cet arbre géant d'une circonférence de 24 m à sa base est estimé avoir 1000 ans, voire plus.

Ce platane historique a été déclaré par décret présidentiel, monument de la nature.

Au XXe siècle, les artistes et écrivains venaient se reposer et chercher l'inspiration à l'ombre de son feuillage.

Pour nous, l’hébergement pour cette première soirée crétoise sera dans un adorable gîte plein de charme, où nous trouvons un accueil exceptionnel. Nous sommes tout aussi gâtés à la taverna tenue par les deux frères propriétaires, à tel point que nous passerons deux autres nuits chez eux, découvrant ainsi successivement leurs trois gîtes, tous restaurés avec beaucoup de goût dans des petites maisons traditionnelles.

Adresse de choix que celle de « Krassopsychia ».

Le petit déjeuner apporté sur la terrasse nous permet largement de tenir jusqu’au soir…

Afin de profiter au mieux de ce court séjour et d’éviter la foule, nous choisissons de faire essentiellement des routes de montagne, à l’intérieur de l’île.

Le grand plateau de Lassithi, à 850 m, entouré de hauts sommets, est particulièrement étonnant avec ses innombrables moulins qui permettent d’irriguer le sol et de pratiquer le maraîchage. C’est l'une des régions les plus fertiles de la Crète.

Autrefois, quelques milliers de moulins tapissaient le plateau, tels des fleurs géantes. Ils ne sont pratiquement plus en activité aujourd'hui, et beaucoup, laissés à l'abandon, rouillent quelque peu, mais leur présence, même si ils tendent à disparaître, apporte du charme à ce plateau.

Durant ces cinq jours, nous découvrons des paysages sauvages et superbes.

Les routes sont parfois chaotiques… mais nous ne manquons pas de compagnie…

Petite incursion sur la côte Sud de l’île, très aride :

…et nous retournons dans la montagne.

Par endroits, nous traversons une véritable « mer » d’oliviers où l’irrigation est toujours présente. Il faut dire que les nombreuses montagnes doivent fournir un bon réservoir.

Et toujours un régal pour les yeux à chaque nouveau virage :

Mais aussi quelques rencontres improbables… sauf en Grèce !

le marchand de vêtements ambulant que nous doublons dans la campagne :

ou le local attablé à une taverna incroyable :

Avant de quitter la Crète, nous allons visiter le palais de Cnossos, tout proche d’Heraklion. Seul regret, nous n’avons pas le temps de nous rendre au musée archéologique d’Heraklion où sont présentés toutes les remarquables trouvailles des fouilles de ce site archéologique.

Cnossos est un des palais de l’une des plus grandes civilisations de l’Antiquité, la civilisation minoenne au IIe millénaire avant JC.

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Il nous faudrait encore du temps pour découvrir d’autres trésors de cette grande île, mais ce ne sera vraisemblablement pas lors d’escales avec Bellisa car une conclusion s’impose : la Crète n’est pas hospitalière pour la navigation avec sa situation très exposée et son manque d’abris pour le marin.

Par contre, une fois de plus, quel accueil et quelle gentillesse des Grecs dès lors que l’on sort des « autoroutes » touristiques !