Nous remontons le golfe Argolique et en profitons pour faire une petite escale de reconnaissance à Kilada où nous laisserons Bellisa en hivernage d’ici peu.

Lors de la visite de l’église richement décorée, nous rencontrons le pope fort occupé à peindre son vélo amphibie...

Joli modèle !...

Après une visite au chantier Basimakopoulos où l’acueil est excellent, nous reprenons la mer pour rejoindre Nauplie.

Située tout au fond du golfe Argolique, avec sa forteresse vénitienne en vigie, la ville de Nauplie possède beaucoup de charme.


Dès le VIIe siècle, les Byzantins s’intéressent à cette place stratégique et dressent sur la colline d’imposantes murailles derrière lesquelles s’abrite la ville.

Au XIIe siècle, Nauplie tombe aux mains des Croisés puis par le jeu des alliances, devient possession de la Sérénissime au XIVe.

La ville basse se développe au Nord des murailles byzantines et en vue du fort de Bourdzi qui garde le port.

Mais Nauplie a un point faible : le mont Palamède. C’est sur cette éminence de presque 300 m de haut que les Ottomans font durant trois ans le siège de la cité qui présente finalement sa reddition. Les Ottomans s’y maintiendront jusqu’à l’aube du XIXe, hormis un intermède flamboyant de seconde occupation vénitienne qui modifie considérablement la physionomie de la ville.

C’est durant cette période vénitienne qu’une imposante citadelle est érigée sur le Mont Palamède et que la ville prend une allure italienne.

En 1821, Nauplie constitue l’un des premiers objectifs militaires des insurgés grecs contre les Ottomans et ils y entrent en vainqueurs l’année suivante.

La cité portuaire devient la capitale de la Grèce libérée en 1829 jusqu’à ce qu’Athènes lui soit préférée cinq ans plus tard.


Ce riche passé se retrouve bien sûr dans la visite de la ville.

Nous débutons la découverte par l’Acronauplie que nous rejoignons par de petites ruelles.

C’est l’occasion de dominer les beaux toits de la ville.

et de surplomber la mer !

Coups d’oeil insolites...

et la citadelle Palamède en toile de fond.


Donc, bien évidemment, la visite s’impose !

Huit bastions indépendants, installés à des hauteurs différentes afin de se protéger les uns les autres, et reliés par une muraille jalonnée de tours de guet.

La porte monumentale ornée du lion vénitien donne le ton.

Visite impressionnante, charge de l’histoire et vues à couper le souffle.


De retour dans la ville basse, nous profitons encore de l’ambiance vénitienne des lieux et retrouvons avec plaisir l’architecture et les belles couleurs des façades qui nous avaient conquis en Italie.