Naples fut fondée par les grecs longtemps avant Rome.

Son histoire est restée mouvementée, sous domination étrangère pendant de nombreux siècles, si bien que les napolitains ont, avec le temps, appris à s’affranchir de l’autorité pour s’auto-gérer...

Ce qui explique bien des aspects de la façon de vivre – ou de survivre – des habitants, encore de nos jours.

La ville et sa région sont surprenantes de contrastes et de diversité, comme par exemple les superbes églises de Naples face à l’anarchie de ses quartiers espagnols...


C'est par le train que nous débarquons à la gare de Montesanto, au pied de la colline du Vomero.

L'immersion dans le quotidien de la ville est immédiat.

Afin d'avoir une vue d'ensemble de la ville avant de nous lancer à sa découverte, nous prenons l'un des quatre funiculaires pour rejoindre ce lieu stratégique.

L'accès au château de Sant'Elmo est fermé pour cause de vent trop violent... mais nous visitons la Chartreuse Saint Martin. Depuis ses jardins la vue sur la baie de Naples est imprenable avec le Vésuve en toile de fond...

... et Capri côté mer !

Riche décoration baroque dans l'église et ses chapelles, où marbres, marqueteries, tableaux de maîtres et beaux lapis-lazulis se côtoient.

Le grand cloître permet d'accéder à une pinacothèque intéressante.

Les salles y sont variées, nous trouvons même une section navale... et la section des "crèches napolitaines" ne manque pas d'humour et de fantaisie en ajoutant des témoignages savoureux de la vie quotidienne napolitaine au XVIIIe siècle.

Après cette première approche, nous quittons la colline du Vomero et partons au gré de notre inspiration.

C'est ainsi que nous découvrons la Galleria Umberto Ier. Construite à la fin du XIXe, ses quatre étages supportent une imposante verrière en croix. Le dôme surplombe le sol en marbre de la galerie. Impressionnant !

Petit arrêt à la Piazza del Plebiscito et son aspect monumental...

avant de descendre vers la mer du côté du Castel Nuovo, au contraste surprenant entre les tours en pierre volcanique et l'arc de triomphe en marbre blanc de l'entrée...

Mais, outre les monuments, c'est bien dans les quartiers populaires que l'on comprend souvent le mieux une ville...

Nous mettons donc le cap vers les Quartiers espagnols aux ruelles étroites et pavées. Le nom de ce quartier vient des troupes espagnoles qui y furent logées au XVIe.

Après le tremblement de terre de 1980, la municipalité encouragea les habitants privés de logements à venir dans ces bassi, exigus et sombres...En effet, le soleil pénètre peu entre les immeubles très rapprochés.

Peu de place pour les voitures, donc les scooters sont rois, souvent avec trois passagers, fonçant à grands renforts de klaxon...

Pour augmenter l'espace vital, les habitants se sont approprié la rue et les étalages en tous genres se côtoient.

Nous regagnons le centre historique de Naples.

Que de choses à voir, même sous terre. Petit passage par les anciens thermes...

... avant de visiter Santa Chiara !

Fondé au XIVe par le roi Robert d'Anjou et sa femme Sancia de Majorque, l'ensemble est véritablement spectaculaire.

Tout particulièrement le cloître des clarisses dont les murs sont ornés de fresques.

Les piliers et murets du jardin du cloître sont couverts de majoliques peintes de motifs végétaux ou de scènes locales. Le tout bien au calme au milieu de la ville tonitruante...

Avant de reprendre notre train, nous déambulons encore dans le centre historique, entre ruelles, places et fontaines.

Et c'est avec Pulcinella, fameux personnage de la commedia dell'arte napolitaine, que nous terminons, un peu saoulés et groggy..., cette visite de Naples, la bouillonnante !