Plus jeune que l'Etna et le Stromboli, le Vésuve s'est rendu célèbre par ses éruptions meurtrières dont la plus dévastatrice fut celle d'août 79 après JC, qui anéantit Herculanum et Pompéi.

Nous faisons le choix d'aller visiter le site de Pompéi en laissant Bellisa au port de Pozzuoli.


A l'époque du drame, Pompéi était une cité qui devait abriter entre 20 000 et 25 000 habitants. Lorsque le Vésuve explose, il développe une colonne de fumée et de poussière qui assombrit le ciel durant trois jours. Les cendres et pierres volcaniques pleuvent sur Pompéi en provoquant l'effondrement des toits des habitations et les coulées pyroclastiques (nuées ardentes) effacent toute trace de vie sur la ville. Les corps retrouvés ont la bouche ouverte ayant happé l'air brûlant et saturé de gaz toxiques.


Cette catastrophe fut par contre une véritable "chance" archéologique car ce linceul de cendres permit de conserver intacte une cité romaine durant 17 siècles...

Au milieu du XVIIIe, le roi de Naples, Charles III de Bourbon commence à faire explorer le site, mais c'est surtout au XIXe que Giuseppe Fiorello se consacre à des fouilles importantes.


La ville que l'on visite aujourd'hui est un témoignage incroyable de la vie quotidienne pendant l'Antiquité.

Pompéi présente les caractéristiques typiques des cités antiques.

Le Forum, longue place, qui est à la fois le centre de la vie religieuse, politique, économique et sociale de la cité.

Le cardo et le decumanus, axes majeurs orientés nord-sud (cardo) et est-ouest (decumanus) dont l'intersection marque le centre de la cité. Ces deux artères principales quadrillent les habitations.

Des bornes de pierre fermaient aux chars l'accès du forum, entièrement piéton.

Dans les rues de gros blocs de pierre facilitaient la traversée des piétons (ancêtre des passages cloutés !).

Comme les rues ne portaient pas de nom, on les identifiait par les fontaines portant des bas-reliefs.

La ville, selon les critères d'investigation de Giuseppe Fiorello est "divisée" en régions pour un souci d'étude et d'orientation.

Impossible en une journée de toutes les explorer...

Nous faisons donc des choix en partant à la découverte de la ville publique, de la ville sacrée et profane, de la ville commerciale, de la ville dans la verdure.

Dans la ville commerçante, on retrouve les comptoirs où l'on servait boissons et nourriture conservées dans de grandes jarres encastrées dans les orifices.

Les habitations recèlent des fresques, mosaïques et statuaires aux teintes encore vives et d'une grande finesse.

Les thermes sont nombreux et témoignent de l'ingéniosité de l'époque avec le système de "chauffage par le sol" en hypocauste et le long des murs !

Le grand théâtre fut le premier édifice public libéré des dépôts de l'éruption.

Il était situé en périphérie de la ville de manière à faciliter l'accès pour le public venant de l'extérieur de la cité.

Les vignes étaient déjà de rigueur... et continuent de pousser de nos jours.

Guiseppe Fiorello a conçu une spectaculaire innovation : la réalisation des moulages en plâtre des corps retrouvés : en versant du plâtre liquide dans la cavité laissée par leurs corps dans la cendre, on obtient les "moulages" de ces derniers !

Les Greniers du Forum représentent aujourd'hui le magasin archéologique le plus important de la ville et abritent plus de 9 000 pièces provenant des fouilles.

L'activité archéologique continue toujours et sur les 66 hectares de la ville, plus ou moins 45 ont été fouillés à l'heure actuelle.

Les découvertes sont donc loin d'être terminées...

Quant à nous, nous sommes loin d'avoir tout vu, mais déjà quelle découverte émouvante !