Escale à Nazaré, ville côtière pittoresque de l'Estrémadure, dans un site splendide, orienté au sud, le long d'une plage qui procure la protection nécessaire à sa prospérité.Son port est très abrité et l'entrée ne présente pas de dangers même dans de mauvaises conditions météo.

La présence du Canhao da Nazaré, une fosse sous-marine très profonde de 170 km de long et 5 km de profondeur, réduit remarquablement la houle sur la partie sud.

Par contre, la Praia do Norte offre des conditions exceptionnelles pour surfer des vagues gigantesques lors des tempêtes hiver, en raison de ce phénomène géologique qui propulse la houle de l'océan Atlantique vers le littoral.

Ce spot est devenu la Mecque des surfeurs du monde entier. Nous découvrons le site au coucher du soleil et j'ai eu du mal à retenir mon cap'tain tenté par un surf de minuit...

Comme le passage au large d'Ophélia, cet ouragan qui se dirige vers l'Irlande, perturbe la météo portugaise, nous décidons de rester quelques jours à Nazaré.

Sous une chaleur totalement exceptionnelle pour la saison ((32° à 18h... et moins de 20% d'hygrométrie...), nous découvrons les différents quartiers. La vente de marrons chauds en front de mer ne nous tente guère...

Il est clair que la ville est très touristique et il vaut mieux s'y trouver hors saison...

Les traditions de la pêche sont des plus colorées : un petit musée en plein air montre les bateaux traditionnels de pêche et de sauvetage qui naviguaient autrefois à Nazaré.

Le séchage des poissons est une particularité ancestrale et les marchandes de poissons, qui portent encore sept jupons, comme l'exige la tradition..., présentent leur étal. (Non Maggy, je ne me suis pas pliée à la coutume vestimentaire locale...)

Avant d’être exposés au soleil, les poissons sont ouverts, nettoyés et salés. Ils sont ensuite posés sur de grands séchoirs exposés au soleil pendant plusieurs jours. Ces séchoirs sont réalisés grâce à un cadre en bois sur lequel on accroche un vieux morceau de filet de pêche. Ils sont positionnés en hauteur pour éviter d’être à la portée de certains animaux mais cela permet aussi de limiter la quantité de grains de sable qui pénètrent dans la nourriture.

Un régal déjà pour les yeux avant la partie culinaire...

Jusqu'au XVIIIe, l'océan recouvrait le site actuel de Nazaré : les habitants vivaient alors sur les falaises à 110m au-dessus de l'eau à Pederneira et à Sitio.

Nous empruntons le funiculaire, inauguré en 1889, qui relie la ville basse et le quartier de Sitio.

Ce quartier est lié au culte de Notre Dame de Nazaré et à une légende du XIIè siècle :

Par un jour brumeux, Dom Fuas Roupinho, un aristocrate local, poursuivait un chevreuil quand l'animal tomba dans le vide, au bord de la falaise. Dom Roupinho implora la Vierge et son cheval s'arrêta miraculeusement au bord de l'abîme où l'on peut encore voir l'empreinte d'un des fers de sa monture !

En guise de remerciement pour la grâce qu’il reçut, Dom Fuas Roupinho fit édifier la Chapelle de la Mémoire !

Le lendemain, nous grimpons vers le quartier de Pederneira où la vue est également superbe.

Si certains bâtiments sont restaurés, d'autres aménagés pour l'accueil des touristes, bon nombre d'habitations sont à l'abandon et le contraste est fort.

Dans tous les quartiers de Nazaré, les ruelles sont pavées et nos promenades dans le dédale des rues nous offrent un festival de couleurs..

Depuis le port, nous entendons les vagues sur la plage la plus sud de Nazaré.

Nous décidons donc de varier de la partie habitée en allant fouler le sable...

Au retour, derrière le port de pêche, le passage de nombreux voiliers est immortalisé sur un mur :