Cette fois-ci, nous sommes bien en pays basque espagnol à bord du Bellisa.

Notre première escale est celle de Pasajes (en espagnol), Pasaia (en basque) : son entrée très spectaculaire dans une faille étroite dans le relief élevé du rivage permet de pénétrer dans une sorte de calanque.

Rive gauche, port de pêche et de commerce qui explique le passage de cargos !

Rive droite, où nous amarrons Bellisa, un village des plus pittoresques où séjournèrent, avant nous…, La Fayette, en partance pour les États-Unis, mais aussi Victor Hugo ! 

Beaucoup de cachet dans l’unique ruelle au pied de la montagne avec des maisons colorées qui plongent dans l’eau.

L’esprit d’indépendance basque est indéniable…

Nous profitons du passeur pour aller visiter sur l’autre rive le chantier de construction de la réplique du San Juan, baleinier construit au XVIe siècle à Pasaia et qui navigua jusqu’à Terre-neuve. Visite passionnante avec une jeune femme très documentée et passionnée par l’aventure. Toute la construction se fait à l’identique et même la colle à base de résine de pin qui est utilisée a été apportée sur des chariots tirés par des bœufs, en trois semaines, depuis le dernier village de la montagne où des anciens connaissent encore la « recette »….


Saut de puce, entre Pasajes et San Sebastian pour notre escale suivante et changement de décor garanti. 

Lorsque la reine Maria Christina choisit cette ville comme lieu de résidence d’été de la famille royale, la destinée de San Sebastian changea : c’est maintenant une ville touristique et cosmopolite, aux multiples facettes, dans un site naturel exceptionnel. La grande baie (la Concha) et ses plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres, l’îlot de Santa Clara qui la protège et des deux monts à chaque extrémité.

Beaucoup d’animation dans cette ville qui fut l’an passé capitale européenne de la culture.

Nous séjournons dans le bassin de l’ancien port de pêche (quatre places disponibles pour les bateaux de passage…), au pied de la vielle ville où nous pouvons déambuler dans un cadre plein de cachet.

Les ruelles animées, aux nombreux bars à pintxos (tapas du pays basque), nous font découvrir la Plaza de la Constituciòn, où les balcons sont numérotés : souvenir de l’époque où ils étaient loués lors des fêtes taurines sur la place !

Depuis le vieux port, nous assistons aux départs d’entraînement des traînières (embarcations à avirons) pour les régates annuelles qui regroupent début septembre les équipes masculines et féminines de tous les villages de la côte jusqu’à la Galice : le trophée « Bandera de la Concha ».

Rien n’arrête leur ardeur, pas les mêmes les orages dont nous sommes gratifiés en fin de journée…