Si nous avons fait le choix de faire escale à Itéa, c'est afin de monter visiter le site archéologique de Delphes, tout proche.

Nous prenons donc à 7h15 le premier car de la journée pour rejoindre Delphes et faire l'ouverture du site.

Bien nous en a pris car nous arrivons dans un cadre grandiose et nous sommes quasiment seuls sur place !

Le soleil commence à poindre sur le majestueux site antique adossé aux flancs abrupts du Mont Parnasse, dominant le ravin du Pleistos au fond duquel une marée verte d'oliviers serpente en direction du golfe de Corinthe.

Le sanctuaire de Delphes où parlait l'oracle d'Apollon abritait l'Omphalos, « nombril du monde ».

En harmonie avec une nature superbe, investie d'une signification sacrée, il était au VIe siècle av. J.-C. le véritable centre et le symbole de l'unité du monde grec.

Le sanctuaire et l’oracle se développèrent à partir du VIIIe siècle av. J.-C., et leur influence religieuse et politique s’accrut et s’étendit à toute la Grèce au VIe siècle av. J.-C.

À la même époque, leur célébrité et leur prestige rayonnaient dans l’ensemble du monde tel qu’il était alors connu d’où les pèlerins venaient pour recevoir un oracle de la Pythie, la prêtresse d’Apollon. Aucun oracle ne sut rivaliser avec celui de Delphes.

Nous profitons d'être seuls pour débuter la visite par le site archéologique.

Nous empruntons la Voie Sacrée, bordée des vestiges des ex-voto offerts par les cités grecques. Le long de cette Voie s'élevaient une centaine de statues en bronze ou en marbre de dieux, personnages mythiques, de combattants, de chevaux. Les offrandes se répondaient dans un contexte de rivalités politiques et symboliques.

Les différentes chapelles votives, nommées "Trésor", jalonnent la Voie Sacrée.

L'une d'elles, le Trésor des Athéniens, édifice de style dorique, a été reconstitué en 1906.

L'on débouche ensuite sur la terrasse du Temple d'Apollon.

Encastré dans la pente, au-dessus du Temple d'Apollon, bâti en pierre blanche du Parnasse, le théâtre avec ses trente cinq gradins, traversés par huit escaliers, qui dominent la scène. Quelques 5 000 spectateurs pouvaient assister aux représentations dramatiques et lyriques données en l'honneur d'Apollon.

Grandiose !

Pour parfaire la découverte, nous montons jusqu'au stade qui, sur la terrasse la plus haute du sanctuaire accueillait les concours d'athlétisme.

Son état de conservation est exceptionnel. Les gradins bordent la piste de 178m de long et 25m de large.

Nous redescendons tranquillement en nous régalant encore de tant de splendeurs, vues sous un autre angle et une lumière différente et quelques surprises...

Place maintenant à la visite du Musée archéologique.

Lors de la grande fouille de Delphes, dirigée à la fin du XIXe par les archéologues de l'Ecole française d'Athènes, ont été mises au jour des oeuvres d'art d'une richesse exceptionnelle.

Toutes ces découvertes sont maintenant exposées au Musée et comme sur le site, nous bénéficions d'une traduction en français des diverses explications et commentaires.

Encore une perle ajoutée à nos découvertes avec, en plus, des conditions de visite totalement exceptionnelles, quasiment seuls sur le site, nous n'avons commencé à croiser d'autres visiteurs individuels que lors de notre descente...