Nous quittons la baie de Naples et longeons Capri...

... lorsque se profilent, devant l'étrave de Bellisa, les îles Galli, îles des Sirènes contre lesquelles Circé avait mis Ulysse en en garde.

" Tu arriveras au pays des Sirènes, celles qui ensorcellent tous les hommes. Celui qui navigue près d'elles, ignorant, jamais ne reverra son épouse et ses enfants après avoir entendu leur voix. Elles l'enchantent avec leurs claires mélodies, assises dans une prairie jonchée d'os d'hommes morts, sur lesquels reste accrochée leur peau desséchées. Conduits ton bateau près de cet endroit, et afin que tes hommes n'entendent pas leurs chants, ramollis de la cire d'abeille et bouches-en leurs oreilles. Mais si tu veux écouter les Sirènes, oblige tes hommes à te lier pieds et mains au mât avec des cordes."

L'Odyssée, Livre 12

No problem, le captain est ficelé au mât,

... et faute de cire, le sopalin est efficace pour échapper aux Sirènes !

Bref, l'équipage de Bellisa s'en sort bien et poursuit sereinement sa route.

Ce qui nous permet de longer la très belle côte amalfitaine.

Les maisons en terrasses s'accrochent dans les anfractuosités de la côte et les villages de pêcheurs cèdent la place à d'élégantes stations balnéaires.

Le soir venu, nous mouillons devant Minori et progressivement les lumières s'allument sur la côte.

Malheureusement, le balai des Canadair s'explique par les feux qui se déclenchent dans la montagne.

Au matin, tout est rentré dans l'ordre et nous mettons le cap plus au sud.

A force de visiter les églises lors de nos escales, le miracle se produit !

Alors que la barreuse était concentrée sur son cap...

... d'un seul coup, d'un seul, le capt'ain bondit sur sa canne !

Et alors là, preuve à l'appui, les cales se remplissent...

Et depuis ce jour, Bellisa est transformé en navire-usine, spécialisé en bonite, jeune thon méditerranéen :

Curry de bonite...

Bonite à la calabraise....

Pizza au thon...

Pas facile la vie de femme de pêcheur...

Il est temps de priver le capt'ain de sa canne à pêche !!!