11 octobre 2022 :

Il y a un mois, nous avions découvert cette île au Nord Est du Dodécanèse, avec Philippe et Lydie. Nous décidons de venir y passer quelques jours supplémentaires.

Seuls à notre arrivée, nous mouillons face au petit quai et reculons pour y amarrer Bellisa.

L'eau du port est incroyablement translucide et les poissons viennent voir le nouvel arrivant...

Ayant repéré une petite chapelle au sommet de la colline, nous en faisons la destination de notre balade de ce jour.

Nous longeons l'une des grandes aires de récupération des eaux de pluie qui aboutissent sur un réservoir. En effet, les quelques puits existants sur l'île ne produisant qu'une eau saumâtre, il faut donc trouver d'autres solutions pour stocker l'eau douce.

Grimpette sérieuse pour arriver au sommet de la colline, mais nous sommes récompensés par la vue sur le petit port où nous attend Bellisa.

Un peu plus bas, nous déambulons dans le petit hameau de Mikro Chorio avec ses... 17 habitants, sans compter les chats !

Nous augmentons notre capital linguistique en échangeant quelques mots avec une habitante occupée à nettoyer son poisson, pour le plus grand bonheur des chats !

Reconstitution de la bête pour nous faire mémoriser son nom : παλαμίδα = bonite...

Au bout du village, une autre aire de stockage des eaux de pluie, plus traditionnelle.

Nous redescendons vers le port où Bellisa a maintenant la compagnie de petits pêcheurs locaux.

C'est donc en intimité avec les embarcations locales que nous passerons la nuit.

12 octobre 2022 :

Nous avions été prévenus la veille, si nous avions l'intention de quitter le port, il nous faudrait nous déplacer car la venue du pétrolier venant ravitailler l'île allait nous bloquer. Comme nous avons décidé de rester une journée supplémentaire, pas besoin de quitter notre place et nous sommes aux premières loges pour voir le déroulement des opérations.

Le tuyau va être tiré sur l'eau pour le raccorder à terre.

Il longe Bellisa...

Nous voici donc "bloqués" au port où la vie locale continue tranquillement.

Nous profitons de cette journée encore très ensoleillée pour monter à Megalo Chorio. Comme Mikro Chorio, le village a été construit de telle manière qu'il ne soit pas visible depuis la mer, le protégeant ainsi des pirates. 

Avec ses 168 habitants, c'est la "capitale" de l'île qui, au total compte 185 habitants.

Lors du rattachement du Dodécanèse au reste de la Grèce, l'île avait été placée sous la juridiction de la municipalité de Patmos. En 1953, elle est devenue une communauté autonome et les municipalités successives se sont efforcées d'améliorer les infrastructures et la vie des insulaires : des routes ont été construites, l'électricité a été connectée au service public de l'électricité, une jetée a été construite dans le port et, plus récemment, un héliport. Du reste, les recensements montrent une évolution constante de la population.

L'ancienne maîtresse d'école que je suis ne peut s'empêcher de se renseigner sur la vie scolaire des enfants de l'île...

Petite discussion avec une enseignante qui nous indique que l'école va de la maternelle au lycée, compte... 6 élèves entre 4 et 18 ans qui ont une douzaine d'enseignants pour assurer tous les cours ! Incroyable...


Pendant ce temps, le pompage se poursuit au port !

Nous poursuivons notre marche au delà le Megalo Chorio et découvrons une double chapelle dans la campagne.

Les chèvres nous autorisent à passer...

... et nous pénétrons dans la belle enceinte !

L'une des chapelles est dédiée à Agia Irini et l'autre à Agios Ioannis.

Retour au port en observant la végétation locale : thym, origan, figuiers, lentisques et caroubiers qui sont au menu des chèvres.

De retour à bord, nous assistons à la fin des opérations de ravitaillement et au départ du pétrolier qui a failli tourner à la catastrophe, le navire manquant de propulsion pour se dégager du quai et sortir du lit du vent qui le poussait sur les rochers...

Fort heureusement, la seconde tentative fut la bonne... mais quelle animation soudaine dans ce port si tranquille !


En fin d'après-midi, nous aidons de nouveaux voisins à s'amarrer non loin de Bellisa : un couple d'Ecossais, pour le moins étonnant, naviguant en octobre et novembre en Grèce à bord d'un voilier... folklorique !

Les échanges sont fort sympathiques et pendant que le capitaine pêche depuis son bord...

... son épouse s'adonne à la broderie...

Leur annexe est elle aussi originale et témoigne du sens de l'équilibre de son capitaine très flegmatique !


Encore une rencontre particulière...