Cap sur Bari, capitale de la région des Pouilles !

Elle fut un port  romain pendant l'antiquité, et byzantin jusqu'en 1071 lorsque le Normand Robert Guiscard s'en empara.

Elle joua dès lors un rôle important d'embarquement et de ravitaillement pendant les croisades.

Le château élevé au XIIIe sur des édifices byzantins et normands préexistants héberge désormais des expositions temporaires.

La basilique de Saint Nicolas fut commencée au XIe siècle pour abriter les reliques du saint et est un des premiers exemples d'architecture normande dans la région. 

Saint Nicolas, bien connu des petits Lorrains, est appelé aussi Saint-Nicolas de Myre, ville de Turquie dont il fut évêque au IVe siècle de notre ère.

Ses reliques se trouvaient encore à Myre lorsque les habitants de Bari, qui vénéraient le Saint, décidèrent de les abriter chez eux. Donc des marchands s'embarquèrent pour voler les ossements du saint dans le tombeau de l'église de Myre et les rapporter à Bari !

La façade en pierre blonde est très sobre.

L'intérieur est à trois vaisseaux et possède un beau plafond à caissons.

Dans la crypte, des colonnes de marbre sont couronnées de beaux chapiteaux aux décorations variées.

Connue jusqu'en Russie, la cité de Saint Nicolas est un important lieu de pèlerinage orthodoxe.


La cathédrale romane di San Sabino date du XIIe siècle.

Si son architecture a été souvent remaniée, à l'intérieur, la solennité du lieu est réelle.

Le mariage en cours n'interrompait pas la visite.

Comme toujours, en Italie, de nombreuses traces de la foi de la population :

Une église désacralisée abrite un atelier de peintres qui travaillent et exposent leurs oeuvres.


Petit tour par le Porto Vecchio où nous assistons à la préparation d'oursins.

Puis flânerie dans la vieille ville serrée sur un promontoire dominant la mer où les ruelles populaires ont conservé leur atmosphère authentique.

Pour se procurer la reine des pâtes des Pouilles, l’orecchietta, direction Bari Vecchia, dans la Strada delle Orecchiette !

Ici la vie quotidienne déborde à l’extérieur : les portes des maisons sont grandes ouvertes, le linge est étendu dehors, les enfants jouent dans la rue, les familles sont attablées devant leur porte et on s’interpelle de balcon en balcon.

Les femmes fabriquent des pâtes, en forme de petites oreilles. Leur forme arrondie permet d’accueillir généreusement la sauce tandis que l’extérieur un peu rugueux de la pâte permet de bien l’accrocher.

Les signore delle orecchiette travaillent sur des tables en bois installées devant l’entrée de leur maison, avec leur cuisine ouverte sur la rue.

Elles utilisent le couteau pour façonner la forme des pâtes et les font ensuite sécher sur des grands tamis.

Pour beaucoup d’entre elles la confection des pâtes représente leur seul travail.