Nous quittons Alghero pour entamer notre tour de Sardaigne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

Donc cap au sud et vent portant pour longer la côte élevée et sauvage.

Notre objectif du jour est d'entrer dans le Temo, dernier fleuve navigable de Sardaigne, pour aller visiter la ville de Bosa dont on nous a vanté les charmes.

La tour d'Isola Rossa se dresse à l'embouchure et nous remontons le fleuve jusqu'au petit port en aval de Bosa.

Bellisa solidement amarré, nous partons à pied le long des berges et, au détour d'un virage, nous découvrons le village dominé par son château !

Sur la rive sud du Temo s'alignent les tanneries du XIXe, vestiges de l'industrie qui perdura jusqu'en 1962.

Il subsiste encore une activité de pêche, mais la petite ville vit désormais plutôt du tourisme.

Fondée par les Phéniciens, Bosa devint romaine avant de passer au XIIe sous la domination de la famille Malaspina, aristocrates toscans, qui firent ériger le château.

Au XVe, Bosa, conquise par les troupes calalano-aragonaises, est l'une des sept cités royales de la Sardaigne.

Ce n'est qu'au XIXe que la cité est incorporée au royaume d'Italie.

Dans la ville basse, quelques places et des demeures aristocratiques.

Mais bien vite, nous nous engageons dans les innombrables ruelles pavées du bourg féodal.

Les maisons étroites et multicolores, appelées case torri (maisons tours), apportent couleur et poésie à ce quartier, véritable labyrinthe au pied du château.

Au détour d'une ruelle, nous assistons à la fabrication de napperons traditionnels (il filet), dont la technique est même adaptée pour réaliser des bijoux.

Nous continuons de grimper bien sûr jusqu'au château, perché sur la colline, ce qui nous permet de profiter de vues superbes vers l'intérieur des terres, la ville et l'ouverture vers la mer.

Au retour, après cette longue et superbe marche colorée, nous dégustons notre premier vin sarde à bord de Bellisa, qui décidément nous fait faire de bien belles découvertes !