Depuis la gare maritime d'El Puerto de Santa Maria, nous prenons une navette qui traverse la baie et nous amène au coeur de Cadix.

Sa situation stratégique explique la présente d'une base de la marine espagnole.

Fondée il y a 3000 ans par les Phéniciens, Cadix est considérée comme la plus ancienne cité d'Europe à avoir été habitée sans interruption.

Les différents peuples qui y vécurent laissèrent donc leur empreinte culturelle.

Cette péninsule, en pleine côte atlantique andalouse, a su conserver un riche patrimoine historique.

L'ancienne "Gades" phénicienne, devenue "Gadir" aux temps des Romains, devint territoire musulman après le passage des Visigoths. Alphonse X reconquit la ville au XIIIe et la rattacha au royaume de Castille.

Cadix a connu son apogée au XVIIe siècle, grâce au monopole du commerce outre-mer. Ce rayonnement attira les attaques des pirates. C'est pourquoi, la ville fut fortifiée par des bastions défensifs, des châteaux et des tours de guet sur chaque terrasse. 

Nous adoptons notre méthode infaillible : arpenter les différents quartiers au "feeling" et nous passons d'un quartier à l'autre de la vieille ville.

Interrogation : Cadix a-t-elle également subi une invasion belge ? Qu'en penses-tu Manu ?...

Dans le "Barrio del Populo", centre du village médiéval, nous découvrons la cathédrale dont le dôme et les tours sont superbes depuis le front de mer.

En rejoignant le "Barrio de La Viña", qui doit son nom à l'ancien vignoble et est devenu le principal quartier de pêcheurs, nous faisons une halte au marché couvert, le plus vieux d'Espagne, où les étals sont extraordinaires, l'ambiance débordante de vie et de couleurs.



Dans les ruelles alentour, la vie est pleine de clins d'oeil...

Ce quartier est le centre de l'exubérant carnaval de La Viña , où pendant 10 jours, la gaieté entretenue par les libations est, paraît-il, très communicative...

Petite halte "tapas" dans un bar de quartier aux murs recouverts de souvenirs de flamenco, de corridas ou de carnaval...

Puis nous rejoignons le Castillo de Santa Catalina qui jouxte la plage de la Caleta avec son "Balneario".

Petite parenthèse dans l'enceinte du fort et visite d'une très belle exposition de photos.

Changement de quartier en passant dans le "Barrio del Mentidero".

Toutes les portes nous laissent entrevoir des patios, plus ou moins riches d'aspect mais à la fonction identique.

Retour vers le port où la masse imposante des bateaux de croisière se dresse entre les bâtiments de la "Plaza de España".





Au centre de cette place, construite sur l'ancienne muraille, se dresse une haute colonne qui porte le texte de la "Pepa", première constitution libérale de l'histoire de l'Espagne. En 1812, le parlement de Cadix (seule ville ayant échappé à l'occupation napoléonienne) proclama ce texte extrêmement libéral pour l'époque qui décrétait notamment le suffrage universel pour les hommes, une monarchie constitutionnelle et la liberté de la presse ! Mais qui fut aboli deux ans plus tard par le roi Ferdinand VII...


Encore une journée riche en découvertes..

Le retour vers El Puerto de Santa Maria nous permet de retrouver notre Bellisa pour échanger sur nos impressions de Cadix : constat unanime, nous attribuons à cette cité andalouse un véritable coup de coeur !