Départ de Kéa en direction de Karystos, à l’extrémité Sud de l’île d’Eubée.

Ce sera notre dernière étape avec Yemaya car nos routes divergeront alors.

Karystos, de nos jours petite ville balnéaire et port de pêche, fut une puissante cité durant les guerres du Péloponnèse.

Elle fut également marquée par la présence vénitienne, comme en témoigne la Tour hexagonale Bourtsi, qui siège au bout du port.

Karystos est dominée par le mont Ochi (1398m), où l’extraction d’ardoise reste encore une des principales ressources de la région.

Nous nous amarrons à côté de Yemaya et profitons ensemble de cette petite cité où l’anglais n’est pas de mise !

Ici, hormis les voiliers essentiellement français qui y font escale, ce sont les familles grecques qui profitent du front de mer.

Ambiance enjouée et bon enfant assurée.

Nous passons encore d’excellents moments avec Lydie et Philippe, habitués des lieux.

Le lendemain matin, Yemaya met le cap sur Skyros et Bellisa choisit de naviguer entre l’île d’Eubée et le continent.


Eubée est, en superficie, la deuxième des îles grecques après la Crète.

Peu fréquentée par les touristes étrangers, elle est prisée par les Grecs, notamment les Athéniens.

Dans sa partie Sud, la côte est tantôt extrêmement aride, tantôt arborée.

Nous faisons escale à Panagia, dans la baie d'Almiropotamos, dominée par des éoliennes.

Petit port avec quelques places à quai pour les voiliers de passage et ambiance très familiale.

Un ferry embarque voitures et passagers en cette fin de week-end.

Nous nous baguenaudons au milieu des locaux profitant du bord de mer...

Sur les conseils de Lydie et Philippe, nous poursuivons notre route vers le petit mouillage de Voufalo.

Superbe, comme en témoignent ces vues prises du bateau !

Une fois l’ancre au fond, nous nous mettons à l’eau et allons vérifier notre mouillage avec masque et tuba. Nous longeons la chaîne accompagnés de petits poissons, mais alors que nous la perdons de vue, nous constatons la présence dans le fond d’une petite épave... Notre ancre a-t-elle croché dedans ou est-elle libre ? Moment d’angoisse... Le temps de revenir à bord, d’autres voiliers sont arrivés, le vent s’est levé et ce n’est pas le moment de tenter une manœuvre...

Nous décidons d’attendre le lendemain matin pour essayer de relever le mouillage dans de bonnes conditions.

Nous débarquons, découvrons le hameau et allons prendre l’apéritif à la taverna avec vue sur Bellisa.

Nuit tranquille, et au matin, nous relevons le mouillage.

Arrivés au-dessus de l’épave, petits blocages anxiogènes... mais finalement nous parvenons à remonter l’ancre... que nous allons replanter un peu plus loin pour profiter une journée de plus de ce lieu charmant !

Nous terminons cette journée de farniente à la taverna de Stella en compagnie de l’équipage de Yad.

Stella est moldave, a épousé Nikos et ensemble ils ont monté la taverna au bord de l’eau dans ce petit village de 30 habitants à l’année. En fin de repas, elle se joint à nous et la conversation va bon train.

Que de richesses dans ces échanges et ces rencontres....