En 49 avant J.-C. le Rubicon, petit fleuve côtier d'Italie centrale qui se jette dans l'Adriatique, séparait la Gaule cisalpine, une province romaine ordinaire, du territoire administré en direct par les magistrats romains. La loi de Rome interdisait à quiconque de franchir ce fleuve avec une armée, sauf autorisation expresse du Sénat. En traversant sans autorisation le Rubicon avec ses troupes, Jules César viola donc cette loi et lança un défi mortel au Sénat qui dirigeait la République. Vous connaissez la suite...

Le 13 juin 2019, Bellisa franchit les alluvions sortant du Rubicon, de manière tout à fait pacifique, pour faire escale en Romagne dans le Porto Canale de Cesenatico !


Quelle découverte !

Nous nous engageons dans le canal et amarrons Bellisa dans le bassin plaisance.

Nous aimons ces ports où se côtoient tous les utilisateurs de la mer, pêcheurs comme plaisanciers.

Pour passer d'une rive à l'autre du canal, plusieurs bacs à chaînes véhiculent piétons et cyclistes.


Le Port, suit les lignes dessinées par Léonard de Vinci en 1502, appelé par César Borgia. Léonard dessine une perspective de la cité depuis le haut de la forteresse et le schéma de construction de deux môles, dont celui de droite un peu plus long, la création de fossés de rétention et d’un barrage mobile pour la régulation du flux d’eau dans le canal. 

Nous passons par la place des Conserves. Les « conserves » ou plus exactement « les glacières » se présentent sous la forme d’un puits tronconique avec une ouverture de quelques mètres de diamètre et un muret qui dépasse du sol d’un petit mètre.

Le poisson était mis en couches alternées avec de la neige ou de la glace récoltée au début de l’hiver, puis recouvert d’une couche de terre ou de sable pour garantir l’isolation et enfin recouvert d’une dernière couche de neige tassée. Ces « conserves » permettaient la consommation et le commerce du poisson pendant les mois d’hiver, moment où les sorties en mer étaient rendues impossibles.

La section flottante du Musée de la Marine se trouve dans la partie la plus ancienne du Port Léonardesque, au coeur de la ville.

Elle se compose de bateaux traditionnels de l’Adriatique, lesquels hissent leurs voiles décorées avec les symboles qui identifiaient les familles des pêcheurs. Une splendeur !

Certains bateaux possèdent aussi les peintures utilisées à titre propitiatoire, comme « les yeux » et les anges sur la proue. Quel spectacle !

De bien jolies girouettes en tête de mât...


Ce n'est pas notre girouette, mais notre Gwenn ha Du qui nous permet de faire la connaissance de Franco et de son épouse bigoudène.

Ce couple charmant confirme notre sentiment sur la gentillesse et la qualité de l'accueil des italiens !

Ils nous donnent quantité d'informations sur la région, de nombreux conseils sur la découverte de la lagune de Venise en bateau et Franco nous prête même une superbe carte nautique de la lagune.

Le tout sur un bateau restaurant sur le Ponte Canale où ils nous ont invités à déjeuner !

Extraordinaire... Encore un très grand merci à eux deux.