Ben, le responsable du ponton Sitimar où nous avons séjourné à Palerme, ne s'est pas contenté de nous offrir un accueil parfait dans sa ville, il nous a également conseillé sur la suite de notre navigation, nous a réservé notre emplacement à Castellammare Del Golfo et nous a communiqué les coordonnées d'un ponton d'accueil à Trapani ! Merci à lui et à toute son équipe...

Nous arrivons à Castellammare Del Golfo en milieu d'après-midi.

Blottie au pied de montagnes culminant à un peu plus de 1000 m, cette petite cité fut le port de Ségeste, d'où sa prospérité de l'Antiquité au Moyen Age.

Le château aragonais du XVIe siècle se dresse en péninsule du quartier médiéval.

Une fois Bellisa amarré, nous partons à la découverte de cette petite ville où les maisons blotties les unes contre les autres sont reliées entre elles par des escaliers, des ponts, des petites ruelles raides.

A l'intérieur du château, une exposition nous renseigne sur les pêcheries de thon, nombreuses dans le secteur.

Grand migrateur, le thon rouge revient chaque printemps en Méditerranée. Depuis l'Antiquité, les pêcheurs ont placé en mer des filets (la madrague) pour lui barrer la route. Une fois pris dans les mailles, le thon est harponné à la main (la mattanza) par les pêcheurs sous l'autorité du raïs, chef tout puissant de la tonnara. La tonnara s'organisait autour d'une grande cour fermée, au bord de l'eau. Elle était à la fois la maison du raïs, le dortoir des pêcheurs, le hangar et l'atelier de préparation du thon. En raison de la surpêche, cette activité traditionnelle a disparu dans les années 1980.

Castellammare del Golfo est maintenant devenu une station balnéaire qui, en saison, doit être très fréquentée compte-tenu des nombreux hôtels et restaurants alentour.

Mais, pour nous, le calme et la quiétude dominent encore...

Après une bonne nuit, nous reprenons la mer.

Belle lumière qui augure d'une journée ensoleillée car les nuages s'estompent, mais la température n'est pas encore estivale...

Nous arrivons en vue de la Tonnara di Scopello. Deux tours de guet médiévales sur des éperons rocheux dominent la crique où se situe la tonnara dont l'activité a cessé en 1984.

Bellisa longe la réserve naturelle de Zingaro, portion de territoire montagneux qui, de 900m d'altitude, tombe à pic dans la mer.

Nous doublons Capo San Vito et basculons sur la côte Ouest de la Sicile.

Lors de notre descente vers Trapani, une quantité de petites velelles évoluent autour du bateau.

Ces cousines des méduses flottent et dérivent grâce à une petite voile située sur leur partie supérieure.

Nous en capturons une pour l'observer de plus près...

On croirait un petit radeau en plastique bleu de 2 ou 3 centimètres, avec une voile triangulaire transparente !

Sous le flotteur rempli d’air, de multiples polypes et tentacules lestent l’embarcation.

Les velelles se nourrissent d’œufs de poissons, de larves ou de petits crustacés.

Elles pêchent avec leurs tentacules urticants et ramènent les proies vers la bouche centrale.

Fin de la mission scientifique car, à l'horizon, se profilent les îles Egades !

Nous sommes donc en approche de Trapani où l'accueil de Viky est parfait.

L'amarrage est rapide dans une extrémité du port de pêche.

Devinette : Où est caché Bellisa ?...