En 2021, nous n'avions visité que l'île de Kéa, dans les Cyclades, lors de notre montée vers le Nord de la Mer Egée.

Nous décidons, ce printemps, de partir à la découverte de cet archipel, avant l'invasion des touristes et l'arrivée en force du Meltem...

Jeudi 12 mai : Nous quittons Patmos en direction de la petite île de Dhenoussa où nous passons la nuit au mouillage.

Vendredi 13 mai : Nous souhaitons profiter de la météo favorable pour remonter vers le Nord des Cyclades.

Nous longeons Naxos qui sera certainement une escale au retour.

Son relief montagneux culmine au Mont Zeus, le "toit des Cyclades". On la repère donc de loin.

A cette époque de l'année, elle nous apparaît encore verte.

Cap vers Delos, non loin de Mikonos que nous choisissons d'ignorer, préférant de très loin, le calme et l'ambiance des mouillages tranquilles.

Nous longeons le site archéologique de Delos, sur un îlot aride, qui constitua un haut lieu de la Grèce antique.

Au VIe siècle avant JC, Delos connut son apogée et fut pendant plusieurs siècles un centre religieux aussi important que Delphes, un grand carrefour commercial et donna son nom aux Cyclades qui forment une spirale autour d'elle.

Du bord, nous apercevons les vestiges de cette cité antique.

Nous décidons de passer la nuit dans l'un des mouillages de Rinia, tout proche de Delos.

Ambiance "Glénan" aux eaux turquoises...et dîner fleuri !

Samedi 14 mai.

Poursuite de notre route vers le Nord, nous profitons d’une météo favorable pour longer la côte Est de Tinos, côte sauvage très exposée au Meltem.

Notre escale du soir est une excellente surprise dans le petit port de Panormos, où nous sommes le seul voilier.

Balade à terre pour se dégourdir les jambes.

Toute l’île de Tinos est réputée pour ses carrières de marbre et le talent de ses sculpteurs.

Le port de Pamornos servait pour expédier le marbre de l’arrière-pays.

C’est décidé, nous allons y rester une journée supplémentaire.

Dimanche 15 mai 2022 : Lever tôt et ballade jusqu'à une plage solitaire, ce qui permet de jolies vues au lever du jour !

Même les oies sont à la plage...

Il est temps de partir à la découverte de Tinos.

Cette île, la troisième plus grande des Cyclades, abrite plusieurs centaines d'églises et de chapelles. Fait unique dans les Cyclades, elle demeura sous domination vénitienne durant cinq siècles. C'est ainsi que le catholicisme s'y enracina : de nos jours, près de 40% de la population s'en réclame encore.

Mais c'est à son pèlerinage orthodoxe que Tinos doit sa popularité, drainant des cohortes de pèlerins de Grèce et de tous les Balkans, dont de nombreux Roms.

Pour notre part, c'est surtout l'autre spécificité de l'île qui nous intéresse, à savoir ses villages perchés et son travail du marbre.

Or, le village de Pyrgos qui doit sa réputation à ses carrières de marbre, est à portée de notre petit port.

Donc, chaussures de marche et sac à dos pour une nouvelle randonnée.

Tels le pope du village, nous prenons notre bâton de pèlerin...

Même les murets contiennent du marbre...

Notre chemin traverse les vestiges de l'ancien Pyrgos qui laissent imaginer une activité importante.

Jolies fontaines croisées en cours de chemin, l'eau de Tinos serait, paraît-il la plus pure des Cyclades...

Pause à la chapelle, toujours entretenue.

Hérités des Vénitiens, des centaines de pigeonniers aux façades ouvragées parsèment la campagne.

Il en a été recensé plus de 800 sur l'île. Ils fournissaient un revenu non négligeable aux insulaires.

Nous arrivons à Pyrgos la blanche, dominée par sa carrière de marbre, et entamons notre déambulation dans ses ruelles.

Les artisans de Pirgos sont renommés dans toute la Grèce pour leur habileté dans le travail du marbre et chaque maison rivalise de détails dans ce noble matériau.

Même au sol, de petits clins d'oeil à la spécialité locale...

Compte-tenu de la particularité religieuse de l'île, les églises catholiques et orthodoxes sont nombreuses.

Pause sur la place du village, à l'ombre du platane centenaire pour une dégustation de légumes de l'île, avant la redescente vers Panormos où Bellisa nous attend.

Encore un superbe clin d'oeil que cette incursion dans les terres...