Nous retrouvons Lydie et Philippe, du voilier YEMAYA, à Achilleo et passons encore une excellente soirée avec eux.

Nos routes vont se séparer puisqu’ils se dirigent vers le Nord.

Nous avons vraiment apprécié ces retrouvailles où l'amitié est au rendez-vous, nul doute que nos chemins se croiseront à nouveau !


Bellisa étant en sécurité au port d’Achilleo, nous décidons de faire une virée dans les terres, à la découverte des Météores et du Mont Pélion, en compagnie de Véronique et Rémi, du voilier YAD.

Bus pour Volos, puis location de voiture pour rejoindre, à 150 km de Volos, la plaine de Thessalie où se dressent de gigantesques pitons de grès coiffés de monastères perchés à plus de 300 m !

Les Météores (qui signifie "roches suspendues au ciel" ) se sont formés sous la mer il y a 30 millions d'années.

Ces sculptures fascinantes évoluant tout au long de l'histoire ont été découvertes lorsque le niveau de la mer a baissé.

Au fil des millénaires, l'érosion par l'air et l'eau a continué à sculpter ces pitons surprenants.

Outre les formations naturelles déjà fascinantes en elles-mêmes, les monastères qui culminent au sommet de certains de ces rochers sont spectaculaires.

Leur forme et peut-être bien leur proximité avec le ciel, ont fait que de nombreux moines considèrent qu'il s'agit d'un endroit idéal pour la méditation.

Actuellement, sur les 24 monastères d'origine établis au Moyen Age, 6 peuvent être visités.

Nous séjournons à Kastraki, village blotti au pied des géants de pierre.

Nous consacrons notre fin d'après-midi à la découverte de deux monastères, tout d'abord le Couvent de Roussanou (Agia Barbara).

C'est l'un des plus anciens et est aujourd'hui converti en couvent de moniales.

Nous adoptons la tenue exigée pour les visites :

L'édifice s'élève sur 3 étages et réserve des vues splendides. L'église à coupole est entièrement décorée de fresques remarquables datant du XVe.

Puis nous rejoignons Agios Stefanos qui fut un ermitage au XIIe avant d'abriter une communauté monastique au XIXe.

Depuis les années 1960, il accueille des religieuses qui enseignent la musique byzantine et se livrent à la peinture d'icônes.

Si l'on ne peut photographier les intérieurs, rien ne nous empêche d'immortaliser les vues alentour...

Le soleil se couche sur les Météores, nous regagnons Kastraki.


Le lendemain, nous sommes sur place dès l'ouverture pour la visite du Grand Météore (Couvent de la Transfiguration).

Ce monastère, le plus vieux mais aussi le plus grand fut également le plus puissant avec sa position dominante.

Fondé au XIVe, il occupe 6 ha sur le rocher le plus élevé (613m).

Depuis 1923, un petit tunnel et une bonne volée de marches remplacent les échelles de corde et les filets d'antan.

Visite du Khatolicon (église) mais aussi des annexes, de l'ancien réfectoire converti en musée et qui abrite icônes, manuscrits et objets rituels.



Une nacelle, désormais motorisée, ravitaille les moines.

Nous faisons ensuite le choix de la visite d'Agios Nikolaos Anapausas qui épouse les contours d'un sommet et semble jaillir du rocher.

La montée est récompensée par la visite...

Tout y est de dimensions réduites et les fresques du Katholicon sont splendides.

Petite pause à l'ombre, avec vue sur les autres monastères et les vignes.

Non seulement, ces visites sont extraordinaires mais, crise sanitaire oblige, nous avons la chance de découvrir ces lieux sans foule et dans le calme...

Avant de quitter les lieux, nous visitons le petit musée de Kastraki qui nous renseigne sur la formation géologique des Météores.