Et si, il y a des marées et des courants en Grèce, plus précisément dans le détroit qui sépare Eubée du continent. Sa plus faible profondeur est de six mètres. Le nom Euripe, qui signifie “ courant violent ”, décrit bien le mouvement rapide de ces eaux.

Cette particularité d’Euripe intrigue les observateurs depuis des milliers d’années puisque déjà Aristote, dans son œuvre “Météorologiques ”, écrit : “ C’est comme si le courant s’écoulait dans cette étroite trouée à cause des terres environnantes. Il coule d’une petite masse d’eau vers une grande à cause des mouvements du sol. ”

Tite-Live, Cicérone, Pline et Strabon en parlent aussi !

Force est de constater qu’il y a bien un marnage d’environ 80 cm en vives eaux et 20 cm en mortes eaux.

Au passage du pont de Chalkis, les courants peuvent atteindre 6 à 7 noeuds en vives eaux, ce qui était le cas à notre passage.

Plus loin, dans le chenal d’Orei qui sépare Eubée de la côte de Thessalie, les courants atteignent 2,5 noeuds en vives eaux.

Des ambiances qui, pour les navigateurs bretons, rappellent le pays...

De nombreux phares balisent cette partie de la côte.

Nos premiers dauphins sont très imposants mais pas experts en cabrioles.

Nous allons de mouillage en mouillage jusqu’à l’entrée du golfe de Volos dans une zone ignorée des bateaux de location, à notre plus grande joie !

Ici, nous côtoyons les Grecs qui profitent simplement de leur littoral.