Le golfe Pagasétique est formé par la péninsule du mont Pélion. Il communique dans le golfe d'Eubée par une large passe.

Son port principal est Volos, mais il tire son nom de la cité antique de Pagases.

Joli périmètre de navigation que nous décidons d'explorer, notamment la péninsule de Trikéri.

Nous découvrons ainsi des mouillages sauvages et des villages authentiques.

Nous ne sommes pas dérangés par les voisins... et recevons la visite des hirondelles à bord.

Sur le rivage, beaucoup de quiétude dans un très bel environnement.

C'est également l'occasion d'utiliser notre drone (merci Pascal !).

Sachant qu'un coup de meltem balaie les îles Sporades, nous prolongeons notre séjour dans ce golfe et passons plusieurs jours au mouillage sur l'île de Palaio Trikeri.

Bellisa est sur ancre avec deux amarres à terre, les quelques bateaux dans l'anse sont très discrets et le séjour fort agréable.

C'est l'occasion d'aller explorer cette toute petite île de 80 habitants, sans voitures, véritable oasis d'oliviers.

Le seul village de l'île compte plusieurs petites embarcations de pêche, deux tavernas les pieds dans l'eau, pas de commerces mais un bateau taxi pour rejoindre le continent.

Fleurs et légumes à profusion dans les jardins improvisés ou à même les murs... Il faut dire qu'il y a des puits sur l'île et que l'eau ne semble pas poser problème.

A l'intérieur de l'île, nous montons jusqu'au monastère Evangelistria, admirablement bien situé.

La chance est avec nous, le jardinier arrive au monastère, déposé par des collègues en tracteur... Il nous propose d'entrer pour visiter les lieux et nous appelle quelqu'un pour nous ouvrir l'église !

L'endroit est paisible, fleuri et nous y sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse.

Il fut construit au XIXe siècle, sur les ruines d'un ancien monastère détruit au VIIIe par les pirates.

La légende dit qu'il fut bâti à l'endroit où l'on trouva une icône de la Vierge, sous les racines d'un olivier.

Ce très beau monastère et des camps alentour abritèrent, durant les sombres années de la guerre civile, des centaines de détenus des partis de gauche : cinq mille femmes mais aussi des hommes politiques, des fermiers, des ouvriers, des intellectuels, de 1948 à 1953.

De nos jours, le monastère accueille ceux qui veulent faire une retraite dans ce cadre propice à la méditation.

Nous regagnons le village en profitant de belles vues sur l'île et la mer.