L’île de Samos, n'étant distante de la Turquie que d'un kilomètre et demi, constitue donc la passerelle entre la Grèce et l'Orient.

Cette île est montagneuse (le mont Kerkis, à l'Ouest culmine à plus de 1400 m) est la patrie du mathématicien Pythagore.

Très verte avec de belles forêts, qui à cette époque de l'année commencent à se teinter de roux.

Mais aussi, nombre d'oliviers, d'arbres fruitiers et de vignes.

La vigne constitue maintenant un des meilleurs rapports de l'île, les habitants vendent leurs raisins secs et font des vins muscats estimés.

Nous ne pouvions que rendre hommage aux vignerons...

Notre tour de l'île nous permet des arrêts dans de jolis villages de montagne, comme celui de Manolates, noyé dans la verdure, avec vue imprenable sur la mer et la vallée.

Passage rapide à Vathy, la capitale de l'île et à Karlovassi qui fut un centre important de travail du cuir avant de reprendre les routes de montagne.

Bien sûr, nous croisons de nombreuses églises ou chapelles mais les styles divergent.

En raison de sa situation géographique, Samos fut l’un des plus importants centres au cœur des développements politiques et culturels depuis l’ère préhistorique jusqu’au Moyen Âge.

Au cours du VIe siècle av. J.-C, Samos devint une grande puissance maritime à l’est du bassin méditerranéen et établit d’étroites relations commerciales avec l’Asie Mineure et la Grèce continentale. Sa puissance lui permit d'établir des comptoirs marchands sur la côte ionienne, en Thrace et même dans la partie occidentale de la Méditerranée.

De son riche passé, subsiste le sanctuaire d'Héra, site archéologique à proximité du rivage sur la côte Sud de Samos, non loin de Pythagorio.

La voie sacrée pavée, reliant Pythagorio au sanctuaire, était bordée de statues.

Une copie du groupe sculpté par Généléos a été placé à l'endroit de sa découverte.

Le grand temple faisait l'admiration d'Hérodote. Commencé vers 540 avant JC puis enrichi au fil des siècles, il s'appuyait sur des colonnades doubles et triples.

Les vestiges laissent imaginer la grandeur du lieu.

Mais, en voyant tant de beautés, il ne faut pas oublier que, comme toutes les îles grecques proches des côtes turques, Samos est confrontée à la terrible crise des réfugiés dont les embarcations de fortune accostent sur les plages... comme nous en avons été témoins à Chios : cinq migrants (dont une femme enceinte) ont dérivé durant quatre jours en plein Meltem et se sont échoués sur la digue du port avant d'être récupérés par la police et redirigés vers le camp de Lesbos qu'ils venaient de fuir...

Le 18 septembre 2021, l'Union européenne et le gouvernement grec ont ouvert un nouveau centre pour demandeurs d'asile sur l’île de Samos. "Ce nouveau camp, entouré de clôtures barbelées, semblables à celles des installations militaires, et doté de systèmes de surveillance avancés, va détenir des personnes dont le seul crime serait de rechercher la sécurité et la stabilité en Europe..." peut-on lire sur le site de Médecins Sans Frontières.

Bien loin de la liberté dont nous jouissons à bord... à méditer !